lundi 18 mai 2009

CHAPITRE 4: La perception des sons de la parole.


L’oreille humaine est particulièrement sensible et peut entendre des sons de quelques 1600 fréquences différentes ainsi que de 350 intensités, en croisant ces deux chiffres on arriverait donc à un total de 340 000 sons théoriquement  identifiables, dans la réalité nous ne reconnaissons les sons que comparativement les uns aux autres, d’ailleurs ce champs de perception s’amoindrit à partir de dix ans et plus tard avec la vieillesse.

Pour ouvrir ce chapitre l’auteur distingue   l’audition qui est l’activité de l’oreille de la perception qui est l’activité mentale.

Pour mesurer ce que l’homme peut entendre nous utilisons le Bel, du nom de son inventeur, sur une échelle subjective partant de zéro et allant jusqu’à 14,  niveau auquel le son est intolérablement fort. Pour préciser cette échelle on parle plus souvent de décibels. La voix humaine peut aller de quelques décibels pour un murmure jusqu’à 80 décibels pour les chanteurs d’opéra, même si en moyenne la parole se trouve autour de 25 décibels. Pour celle-ci, on distingue en fait les consonnes , surtout les occlusives, et plus difficilement  les voyelles, c’est le spectre harmonique qui nous renseigne.

L’oreille humaine peut percevoir les variations de hauteur d’un son dès que celui-ci dure 5 centimètres de seconde. Lorsque l’on parle l’oreille ne retient en fait des voyelles que le fondamental dont la ligne mélodique est ce que nous avons appelé l’intonation. Dans le cas ou le fondamental serait trop faible les deux premières harmoniques jouent son rôle dans la perception.

L’oreille humaine est ainsi faîte que l’augmentation de la fréquence en Hertz doit suivre un logarythme, c’est-à-dire  une évolution exponentielle, pour que l’on perçoive une augmentation régulière. Si en tournant le volume de notre radio nous ne rajoutions que 100 Hertz à la fréquence du son à chaque fois, alors nous aurions la sensation que nous augmenterions le son chaque fois d’un peu moins.

La perception des voyelles passe essentiellement par les deux premiers formants et par les frictions et explosions pour les consonnes. Cependant la richesse d’information d’une voix humaine nous permet de  reconnaître très rapidement son propriétaire. Car si l’oreille ne perçoit pas directement les harmoniques leurs influences sur la coloration d’ensemble est indéniable.

Les organes humains contraignent la voix dans sa hauteur, son intensité et sa durée, et contraignent également l’oreille qui connaît des seuils d’audibilité ou de tolérance qui  l’autorise à entendre une dizaine d’octave environs, c'est-à-dire, des sons de 16 à 16000 Hertz.

La parole et l’audition entretiennent une telle relation que les troubles de l’audition de certaines fréquences entrainent également des troubles de la parole dans les mêmes fréquences.

 

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