lundi 18 mai 2009

CHAPITRE 3: La nature physique des sons de la parole.


Pour comprendre les divers natures du son, P.Léon propose de le considérer comme la sensation perçue par l’oreille, produite par la vibration d’un corps, et que l’on peut évaluer selon quatre critères : Durée, intensité, hauteur et timbre.

L’intensité est l’amplitude de la vibration à l’origine du son.

La hauteur est la fréquence de cette vibration qui sera d’autant plus grande que le son sera aigu. La fréquence se mesure en Herz selon le temps nécessaire à un cycle de double vibrations. Les voyelles ont des fréquences supérieures aux consonnes, de même les femmes ont la voix plus haute que les hommes, donc une fréquence plus élevée.

Le timbre c’est la variante physiologique du son qui nous permet de distinguer pour deux sons d’hauteur et d’intensité égales, si l’on entend la clarinette ou le hautbois. Le timbre est le résultat de nombreux facteurs acoustiques, on classe différents types d’ondes selon qu’elles soient périodiques, apériodiques, simples ou complexes. Parmi ces dernières on identifie un fondamental qui est la fréquence la plus basse d’une série et à laquelle on reconnaît le son, et plusieurs harmoniques dont les fréquences sont des multiples de la fréquence du fondamental.

Toutes les cavités possèdent une fréquence de résonance propre, une zone de fréquence dans laquelle elle renforce le son. Les cavités buccales et nasales aussi, et lors de la réalisation de la parole les sons viennent se renforcer dans ces zones fréquentielles que l’on nomme formant et qui font ressortir les harmoniques.

L’auteur poursuit sur les consonnes, elles sont le résultat du croisement de nombreux facteurs complexes qui influent sur la nature du son produit :

Le degré de périodicité : selon qu’elles soient apériodiques (P,T,K,S,F,CH), mélangées de périodicité (B,D,G,V,Z,J), ou périodiques (M,N,L,R).

Le degré d’interruption : selon que les consonnes soient occlusives ou fricatives.

L’effet de transition consonantique sur le formants voyelles : selon que ces transitions soient dentales, labiales ou palatales.

La vitesse de transition : occlusives et fricatives ont des vitesses de transition distinctes.

Les semi-consonnes partagent certains des traits définitoires des voyelles et d’autres des consonnes.



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